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Auteure : Sonia Alain

Publié le par Sonia Alain

Auteure : Sonia Alain

par Alain Lafond, Trait de plume

Le 30 décembre 2013

Dans la même veine que « Le masque du gerfaut », dont ce livre se trouve à être le second volet de la trilogie, nous retrouvons nos personnages clefs Joffrey de Knox et Anne de Vallière en plein cœur de la guerre de Cent Ans, en l’an 1346.

Le conflit opposant Philippe VI de Valois à Édouard III n’est pas près de s’arrêter. Joffrey de Knox a trahi le second par amour pour Anne de Vallière, une trahison qui en fera l’ennemi juré des Anglais qui n’auront de cesse que de le détruire, lui… et sa famille. Les complots sont monnaie courante, le seigneur de Knox affronte ses anciens alliés aux côtés de ses ennemis d’autrefois, une position extrêmement inconfortable qui ne lui donne aucun répit. Anne devient la cible des ennemis de Joffrey… elle devra se montrer rusée et forte dans l’adversité. Et si ce n’était pas suffisant, l’Europe est menacée par la peste noire, décimant des villages entiers. Anne et Joffrey réussiront-ils à faire face à leur destin?

Ayant apprécié le premier tome, je dois avouer que je me suis lancé dans le second avec plusieurs attentes. Je n’ai pas été déçu. La recherche historique est toujours une qualité que l’auteure, Sonia Alain, a su exploiter avec beaucoup d’habileté pour rendre son récit authentique. La composante roman d’amour est également un peu plus forte que dans le récit précédent, et l’amour y est plus rose aussi. La dualité amour-haine-craintes qu’éprouve Anne envers son mari a évolué, l’aspect positif a pris le dessus. Oh, tout n’est pas facile, nos héros vivent des épreuves terribles… Une guerre amène toujours son lot de drames et de sang, et les combats font rarement ressortir les plus beaux côtés des guerriers. Sonia Alain nous le démontre encore une fois en dévoilant toute la bassesse que peuvent atteindre ceux que la vengeance anime. Rien n’est sacré à leurs yeux… et l’amour d’Anne et Joffrey représente aussi bien leur force que leur faiblesse.

D’ailleurs, la lecture de ce récit a suscité ma curiosité, et je me suis permis de poser quelques questions à l’auteure. Ses réponses étant de mon point de vue très instructives, je me permets de les reproduire ci-dessous sous forme de mini-entrevue. C’est une première pour moi, et je tiens à remercier Sonia pour son temps.

Pour les amateurs de récits d’amour avec une forte composante d’histoire, je recommande donc grandement la lecture de cette série. Sonia Alain possède une belle plume, et s’en sert avec adresse pour nous faire découvrir cette tranche d’histoire que bien peu d’entre nous connaissons.

Mini-entrevue: Sonia Alain nous raconte…

1. Pourquoi choisir le domaine historique?C’est une avenue compliquée, un choix difficile, impliquant beaucoup de recherches et de nombreux risques de se faire critiquer par des historiens qui interprêtent l’histoire d’une manière différente…

Je suis une passionnée du Moyen Âge et cela depuis mon adolescence. Déjà à cette époque j’avais une prédilection pour les romans historiques. Pour moi, il était impensable de ne pas écrire dans ce genre littéraire.

C’est en effet une avenue compliquée, mais lorsqu’on est passionné d’un sujet, cela n’a pas d’importance. Pour moi, le travail de recherche est synonyme de découvertes, et cette étape est vraiment une excellente source d’inspiration pour moi. J’inscris toutes ces données sur de petites cartes (par catégorie), si bien qu’il m’est facile pendant mon écriture de me référer à mes notes.

Lorsque je fais des conférences dans les bibliothèques ou encore pendant les Salons du livre, je dis toujours que je ne suis pas une historienne, mais une passionnée du Moyen Âge. Toutefois, il arrive à l’occasion que des personnes (surtout des messieurs) me posent des questions pièges pour tester mes connaissances, mais je maîtrise bien ma matière et pour le reste, je réponds simplement que je l’ignore.

2. Qu’est-ce qui t’a inspiré cette histoire particulière?

Je voulais créer une saga intense en émotions. Étant une fervente admiratrice de l’auteure française Anne Golon (pour sa série Angélique), je désirais écrire une épopée aussi marquante. Je souhaitais qu’Anne et Joffrey s’affrontent de prime abord, instaurer un climat d’amour-haine entre eux. C’est vraiment avec mes recherches que j’en suis venue à créer l’histoire tout autour. Les personnages secondaires se sont greffés au fur et à mesure, au fils de mon écriture.

Il était impératif que mon récit se situe avant l’apparition de la poudre à canon, des fusils. J’avais en tête d’exploiter le côté noble, chevaleresque de mes personnages, et c’est seulement avec la réalité des combats à l’épée et du corps à corps que je pouvais y arriver. Je souhaitais avant tout faire ressortir les sentiments humains (souffrance, peur, amour, courage, etc.).

3. Le contexte historique est solide. Est-ce que l’histoire d’Anne et Joffrey est également basée sur des personnages et événements réels?

Tout le contexte est historique. Les batailles qui y sont relatées ont aussi eu lieu, ainsi que l’arrivée de la Peste Noire. De plus, plusieurs personnages secondaires dans mon roman ont existé (ex. : pape, royautés, vicomtes, Jeanne de Belleville, etc.). Toutefois, Anne et Joffrey sont des personnages fictifs, ainsi qu’une bonne partie de leur entourage immédiat. Je voulais garder la possibilité de les faire évoluer dans l’histoire à ma guise, sans aucune contrainte, tout en gardant cependant une saveur réelle.

Malgré tout, le destin d’Anne est authentique, car à cette époque, les femmes de noblesse servaient de monnaie d’échange. Elles n’avaient pas droit de regard sur leur avenir.

Dans les personnages qui ont existé, il est à noter que lors de mes recherches, je suis entrée en contact avec les propriétaires du château de Tonquédec, là où le vicomte de Langarzeau (l’allié de Joffrey et d’Anne) a grandi. Fait surprenant, ce château appartient toujours aux descendants de ce vicomte. C’est d’ailleurs avec leur permission que j’ai pu extrapoler un peu plus en ce qui le concernait.

Bonne lecture!

Trait de plume

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